Confidences érotiques

Je n'aurais pas dut boire cette deuxième coupe de champagne, je sais bien qu'au-delà d'une je suis pompette et ça n'a pas loupé, je sens mes joues en feu et j'ai le rire facile. Ceci dit ce n'est pas tous les jours qu'on fête le départ en retraite d'une collègue de travail, surtout quand on est heureuse de la voir partir... Cette vieille peau de vache qui se faisait un malin plaisir d'allé chercher la p’tite bête sur des dossiers qui n'en valaient pas la peine. Je crois, non, je suis sûre de ne pas être la seule à être heureuse de la voir partir. Pourtant tout le monde lui sourit, la félicite comme si on l'appréciait vraiment, une image parfaite du monde merveilleux du travail et des relations entre collègues. Petit à petit chacun part de son côté, moi je dois attendre qu'Alain se décide à bouger, j'ai loupé le dernier bus et il a promis de me ramener chez moi auprès de mon cher et tendre mari. Ca y est, il vient vers moi, il a l'air décidé à partir et voila que cette grande gueule de Cédric engage la conversation avec lui. Alain, bien trop poli, n'arrive pas à abréger et d'un regard s'en excuse auprès de moi. Nos échanges de regard appuyé n'échappe pas à Cédric et je le vois parler plus bas, va savoir ce qu'il est en train de raconter sur moi encore. Quand je me rapproche d'eux, Cédric m'adresse la parole pleine de sous-entendus :
"- Alors comme ça Alain te raccompagne chez toi, soyez bien sage tous les deux, ne vous perdez pas en chemin et bla bla bla..."
Je ne sais pas ce qui me retiens de le gifler devant tout le monde, ce petit chef qui ne pense qu'avec ce qu'il a (ou n'a pas) dans son froc. Je préfère tourner les talons aussi vite que je me suis avancée vers eux et d'aller attendre Alain dans le hall d'accueil. Quand il me rejoint il s'excuse presque des propos de Cédric et sans réfléchir je lui réponds du tac au tac :
"- Te tracasse pas Alain, ce n’est pas de sa faute s'il est idiot, la meilleure chose à faire ce serait de lui donner raison et qu'il l'apprenne, il en crèverait de jalousie !!!"
Sur le coup je ne me suis pas vraiment rendu compte de ce que j'avais dit, sûrement l'effet de la troisième coupe de champagne que j'avais avalé cul sec avant de sortir de la salle. Pourtant son changement d'attitude, son silence dans la voiture aurait dut me mettre la puce à l'oreille. Au bout de cinq minutes de route, je me sens partir, somnolente, j'essaie de lutter mais il n'y a rien à faire, je m'endors...
Réveil en douceur, ma jupe est remontée bien plus haut que d'ordinaire, une main légèrement moite collée entre mes cuisses, la voiture est arrêtée sur le bord de la route. Quand il me voit ouvrir les yeux, son visage se transforme immédiatement en lanterne rouge écrevisse et sa main prend le large. Il bafouille quelque chose sans queue ni tête. Je pourrais bondir hors de la voiture, l'insulter, ameuter tout le quartier, crier au viol ; mais non, je reste là, presque aussi idiote que lui. Ca fait déjà un moment que je n'ai pas senti une main sur moi, avec mon mari le charme et la passion des premiers temps a laissé la place à la routine et à l'abstinence. Je dois m'estimer heureuse quand on fait l'amour une fois par mois, que dis-je "faire l'amour", "coït éclair" serait un terme plus adapté. Alors qu'est ce que je risque à le laisser faire sinon à prendre enfin un peu de plaisir, s'il devait être brutal je n'aurais pas eu le temps de me poser des questions, s'il devait avoir la langue trop pendue et que nos collègues apprennent ce qui va se passer, je n'aurais qu'à l'accuser de harcèlement sexuel, il aurait plus à perdre que moi. Quand à mon mari je crois que ça lui ferait ni chaud ni froid de savoir que je le trompe alors à quoi bon réfléchir encore.
Je ferme les yeux et sans un mot je finis de relever ma jupe et retire mon string, à tâtons je trouve la manette pour basculer le siège en arrière. De nouveau sa main sur ma cuisse, une main encore plus chaude que tout à l'heure, j'écarte mes jambes, pose mon pied droit sur le tableau de bord, et oui, je n'ai pas perdu ma souplesse. Les yeux toujours fermés je le laisse faire, au contact de ses doigts sur mon intimité, mon ventre se remplis de petits papillons comme une gamine qui vit ses premiers émois. Tant bien que mal il arrive à trouver une position, sûrement gêné par le levier de vitesse et puis je sens son souffle sur mes lèvres, sa langue d'abord timide puis il prend de l'assurance, ses doigts courent sur ma peau, sa langue s'insinue en moi. Pendant un bref instant je pense à son siège de voiture qui va se retrouver couvert de mon plaisir, ça me fait sourire mais ça n'entame pas mon envie. Il joue avec mon bouton, le pince légèrement, le roule sous sa langue, j'oublie où je suis, me laisse aller à mon plaisir...
Quand je recouvre mes esprits on a repris la route, mon siège est relevé, ma jupe est à sa place, un instant je me dis que j'ai rêvé mais le sourire en coin d'Alain me dit que non, un autre détail est là pour me ramener à la réalité, mon string par terre. Quand on arrive devant chez moi, on se fait la bise comme si de rien n'était et je sors de la voiture en laissant le morceau de tissu derrière moi. Toutes les lumières sont éteintes, mon cher et tendre est déja au dodo alors qu'il est à peine 22 heures. Je file sous la douche en espérant calmer le feu en moi, j'ai adoré la façon dont Alain s'est occupé de moi mais j'en aurais aimé davantage, j'aurais aimé le sentir en moi, que ça dure toute la nuit... L'eau chaude sur moi, les images d'Alain et de ce qui aurait put se produire de plus ce soir, le jet de la pomme de douche qui s'attarde plus que de raison sur mes seins et mon sexe, mes mains que j'ai du mal à retenir de se fondre en moi, loin de me calmer cette douche finit par m'exciter davantage. Je n'y tiens plus et je n'ai pas envie de me satisfaire toute seule, une fois de plus, une fois de trop. Je quitte la salle de bain précipitamment en prenant à peine le temps de me sécher, nue et humide, laissant des traces de pas derrière moi, je fonce dans la chambre. Monsieur est couché sur le dos en caleçon et tee shirt, en train de ronfler, je me glisse sous la couette et sans autre forme de procès écarte son caleçon et enfourne son sexe flasque dans la bouche. Il ne met pas longtemps à se réveiller, il bouge, essaie de se dégager :
"- Qu'est ce que tu fais Valérie, tu es devenue folle ou quoi, mais arrêtes !!!"
"- Ta gueule, j'ai envie que tu me baises et tu vas me baiser..."
Et de le reprendre en bouche pour le sucer comme une furie, le sentir grossir en moi, sentir les pulsations de ses veines gorgées de sang. Ma chatte est inondée, je suis déja prête à jouir comme ça, je le chevauche à présent, son sexe me pénètre sans effort, je me sens forte, dominatrice, je ne le vois plus comme mon mari mais comme un gode vivant. Je le regarde dans les yeux tout en faisant aller et venir mon bassin sur sa bite, son regard exprime un sentiment entre l'excitation et la crainte, il doit croire que je suis devenue folle mais je m'en fout. Je continue mes déhanchements jusqu'à le sentir gicler en moi mais je ne m'arrête pas pour autant, j'en veux encore et encore, je sens bien qu'il ne débande pas et il finit par jouir une seconde fois en même temps que moi qui hurle comme jamais je n'ai hurlé avant ce soir. Je m'affale sur lui, en sueur mais heureuse et il me glisse un simple "Je t'aime" au creux de l'oreille. Cette nuit-là j'ai compris qu'il avait besoin d'une certaine soumission et notre vie sexuelle est désormais des plus harmonieuse.

 

FIN

Ven 26 oct 2012 Aucun commentaire